Le projet

La voie à suivre pour le Canada

La collaboration avec le secteur privé a été l’un des éléments fondamentaux du projet « Leadership du secteur privé canadien en matière d’égalité entre les genres ». Les informations tirées de cette coopération, conjuguées à nos recherches primaires et secondaires, ont permis au GCNC d’émettre un ensemble de recommandations à l’intention du Gouvernement du Canada pour soutenir la progression de l’égalité des genres dans le secteur privé :

  • Continuer à soutenir le leadership des entreprises. Nos entreprises participantes ont manifesté leur intérêt de continuer d’échanger avec les autres organisations qui œuvrent en faveur de l’égalité des genres en milieu de travail, prenant toute la mesure de l’importance d’une collaboration et d’une coopération suivies, ainsi que la valeur des échanges sur les pratiques exemplaires et les enseignements tirés.
  • Créer des ressources pour appuyer la capacité des entreprises à faire de l’égalité des genres une cause légitime dans le contexte de leur milieu de travail. L’analyse de rentabilisation fondée sur des impératifs financiers est importante. Toutefois, comme les femmes représentent 50 % de la population, les arguments moraux devraient l’être tout autant.
  • Intégrer de façon proactive les représentants du secteur privé dans les discussions portant sur la législation et la réglementation pour contribuer à instaurer des processus qui permettent aux entreprises de comprendre les évolutions et de se préparer à la mise en œuvre d’un règlement ou d’une loi adopté(e) à cet égard.
  • Encourager la transparence à l’interne et le partage d’informations au sein des entreprises dans un premier temps, afin d’assurer la transition du secteur privé vers une divulgation complète de ses données en matière d’égalité des genres.
  • Soutenir la création de projets portant sur l’établissement de petits groupes de réflexion permettant aux entreprises de communiquer et d’échanger sur les informations quantitatives et qualitatives en matière d’égalité des genres, en bénéficiant des conseils du gouvernement, des universités, des associations spécialisées ou organismes experts, dans un environnement de confiance qui favorise une plus grande transparence.
  • Encourager une divulgation totale et ouverte en reconnaissant l’audace des entreprises du secteur privé qui communiquent leurs données de manière volontaire et publique. Cela peut créer une émulation collective, notamment lorsqu’on sait que les parties prenantes répondent favorablement à la transparence lorsque celle-ci n’est pas forcée et lorsque les informations communiquées s’accompagnent d’un plan d’action.
  • Encourager la réalisation d’une analyse des différences salariales entre les genres et fournir des conseils à cet égard aux entreprises du secteur privé qui ne sont pas soumises aux lois d’équité salariale. Les inciter à communiquer leurs résultats à l’externe pour motiver les autres entreprises à suivre leur exemple.
  • Accroître les pratiques soutenues par le gouvernement pour éradiquer les préjugés dans les processus de recrutement, de maintien en poste et de promotion du secteur privé. Cela peut notamment passer par l’interdiction de poser des questions sur l’historique salarial d’un candidat à un poste ou à une promotion afin d’éviter de perpétuer les écarts salariaux injustes.
  • Renforcer l’alignement des pratiques et des actions dans le secteur privé. Une certification normalisée peut être un bon moyen de garantir cet alignement et d’accélérer les progrès.
  • Créer un cadre intersectionnel à l’instar de l’ACS+ spécialement destiné au secteur privé afin d’appuyer les efforts visant à intégrer l’intersectionnalité dans les politiques, programmes et initiatives de l’entreprise.
  • Soutenir davantage la mise en œuvre de conditions de travail souples par le biais de la recherche, de l’éducation et du partage de témoignages positifs. Par exemple, en fournissant des orientations sur la manière de réaliser des évaluations de rendement fondées sur les résultats, le gouvernement peut aider les entreprises à éliminer les obstacles internes qui bloquent l’utilisation et l’offre de ces possibilités de travail flexible.
  • Diffuser et développer des ressources en santé, sécurité et bien-être qui tiennent compte des sexospécificités et de l’intersectionnalité à l’intention du secteur privé afin de conscientiser ses acteurs sur le lien qu’il existe entre le genre et la santé et sécurité physiques ou psychologiques, la violence et le harcèlement, la santé mentale, ainsi que sur le confort et le bien-être au travail, que ce soit au bureau, sur site ou hors site ou à distance.
  • S’inspirer de ce qui est fait ailleurs pour améliorer la représentation des genres au sein du matériel publicitaire et promotionnel. Les entreprises doivent être encouragées à faire montre de leadership en s’attaquant et en luttant contre les stéréotypes de genre qui perpétuent les inégalités sociétales.
  • Promouvoir et diffuser de façon proactive des ressources créées pour des actions mandatées ou recommandées par le gouvernement. Le secteur privé peut avoir du mal à identifier l’existence de ressources émanant du gouvernement, à savoir où les trouver et à comprendre comment les utiliser.

CE PROJET EST SOUTENU PAR