Pour modifier des pratiques salariales discriminatoires, on peut garantir un « salaire égal pour un travail équivalent » et un « salaire égal pour un travail de valeur égale ».
Pour traiter la question des écarts salariaux, on peut notamment s’intéresser aux problèmes de discrimination sexuelle dans les pratiques salariales. Pour modifier des pratiques salariales discriminatoires, on peut procéder de deux manières : garantir un « salaire égal pour un travail équivalent » et garantir un « salaire égal pour un travail de valeur égale », autrement appelé « équité salariale ». Un salaire égal pour un travail équivalent signifie que les femmes et les hommes perçoivent la même rémunération s’ils font essentiellement le même travail (ex. : des opérateurs de machine travaillant sur une même ligne et ayant les mêmes qualifications). Chaque province canadienne possède un dispositif législatif permettant de traiter les problèmes de salaire égal pour un travail équivalent grâce à un système fondé sur les plaintes.
Par ailleurs, l’équité salariale est une notion basée sur la comparaison entre la rémunération des professions féminines et des professions masculines (p. ex. : emplois dans les ressources humaines à prédominance féminine, par rapport aux emplois de mécaniciens à prédominance masculine). Pour réaliser l’exercice d’équité salariale, il convient de classer les professions par genre, d’évaluer leur valeur pour l’organisation, sans distinction de genre, de comparer les salaires des postes féminins et des postes masculins dont la valeur est comparable, puis d’ajuster les salaires en conséquence lorsque le travail féminin est sous-rémunéré. Cet exercice, qu’il soit exigé ou non, peut révéler d’autres aspects de discrimination sexuelle au sein des pratiques de travail, notamment en matière de recrutement, d’embauche et de promotion.
Il existe des lois en matière d’équité salariale dans plusieurs provinces et territoires du Canada. L’Ontario et le Québec disposent de lois spécifiques qui s’appliquent aux employeurs du secteur public et du secteur privé. Le gouvernement fédéral canadien a fait passer la Loi sur l’équité salariale (2018) qui s’applique aux services publics fédéraux et aux employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale, ainsi qu’aux organisations qui font affaire avec le gouvernement fédéral.3